D’abord rappelons nous ce que sont l’Anabase et la Catabase
L’anabase est un terme qui désigne un voyage vers le haut, un mouvement vers le sommet ou une progression ascendante. Dans la littérature antique, il est souvent utilisé pour décrire un voyage héroïque ou une expédition vers un endroit élevé ou sacré. Par exemple, l’Anabase de Xénophon est un récit historique qui relate la marche des Dix-Mille, un groupe de soldats grecs, à travers l’Empire perse après la mort de leur leader. Ce récit est considéré comme un exemple classique d’anabase.
La catabase, en revanche, est l’opposé de l’anabase. Elle fait référence à un voyage vers le bas, une descente ou une progression descendante. Dans la mythologie grecque, elle est souvent associée aux voyages dans le monde souterrain, notamment lorsqu’il s’agit de visiter le royaume des morts, gouverné par Hadès. L’un des exemples les plus célèbres de catabase est l’histoire d’Orphée, qui descend dans le royaume des morts pour tenter de ramener sa bien-aimée, Eurydice.
L’anabase & Catabase dans le Shandarisme
L’anabase shandarienne
L’anabase est la remontée vers les demeures de la lumière. Autrement dit, de la Source de vie. Ce mouvement à lieu après la dévitalisation (après la mort en terme non-shandarien) lorsqu’il n’y a pas d’interférence brouillant et empêchant cette dynamique de montée (exemple: culpabilité, parasitage etc). Une fois sortie définitivement de son corps et le cordon énergétique (le film d’argent) rompu, il n’y a plus d’identification au corps par le moi. A partir de là:
- Soit l ‘anabase se manifeste par le fait que l’essence/conscience se retrouve dans le prothalamos, puis voit apparaitre l’étoile du cosmos. Là ou la conscience est attiré par elle pour finalement y voyager.
- soit l ‘anabase se manifeste à travers l’apparition et l’action du Delta lumineux de la Source de vie. Autrement dit, le tunnel de lumière. Là ou la conscience est portée et aspirée dans ce vortex par la lumière de la Source pour finalement retrouver son véritable chez elle.
Au fur et à mesure de notre progression dans l’anabase, nous émergeons et sortons du rêve collectif de l’univers. Nous passons ainsi de l’état de la dormance vers celui de la réveillance (1) pour voir la réalité telle qu’elle est. Dans cet état de réveillance, nous retrouvons la totalité de nos sens psychique. Nos perceptions deviennent de la HD (Haute définition) et même plus. Autrement dit, cela devient plus réel que la réalité du rêve collectif de l’univers. Enfin, on découvre peu à peu le voile de l’oubli à travers l’anamnésie accompagnant le réveil de la conscience.
La catabase shandarienne
La catabase est la descente des demeures de la lumière. On quitte temporairement la Source de vie pour entrer dans le rêve collectif de l’univers. Là ou nous nous endormons progressivement pour nous incarner ou réincarner dans un corps masculin ou féminin. Nous devenons alors des dormeurs. Nous nous recouvrons alors du voile de l’oubli (2). Dans cet état de dormance, selon l’orientation de notre attention, nous serons soit en état de conscience ou d’inconscience.
- Au Diurne (le jour, à l’état de veille), notre attention est orientée vers le monde exotérique (de la matière). Nous sommes dans un état de conscience vis à vis de ce dernier. Mais aussi en état d’inconscience vers le monde ésotérique (de l’énergie, de l’esprit).
- Au Nocturne (la nuit, à l’état de sommeil), notre attention est orientée vers le monde ésotérique (de l’énergie, de l’esprit) à travers les rêves (3), nous sommes dans un état de conscience vis à vis de ce dernier. Mais aussi en état d’inconscience vers le monde exotérique (de la matière) .
Ces états de conscience et d’inconscience sont alors symbolisés par un damier en noir et blanc. La couleur noire pour le nocturne et l’inconscience, le blanc pour le diurne et la conscience.
(1) Attention! Dans la pensée shandarienne les termes « dormance » et « réveillance » s’appliquent aussi bien aux degrés de conscience du chemin des étoiles et qu’à l’anabase et à la catabase.
(2) Pour pouvoir complétement nous immerger dans notre incarnation et ainsi accomplir notre moira, nous oublions volontairement notre vie d’avant (amnésie moiraique). C’est ce que l’on appelle dans la pensée shandarienne « se recouvrir du voile de l’oubli ». Attention toutefois à ne pas confondre ici « se recouvrir du voile de l’oubli » avec « respirer la fleur de l’oubli » qui s’applique dans un autre contexte que celui de l’incarnation et la réincarnation.
(3) Dans le Shandarisme, il y a le rêve collectif de l’univers, le rêve partagé et le rêve de nuit que l’on fait tous durant la phase paradoxale du sommeil. Ce qui donne des rêves à l’intérieur d’autres rêves.